samedi 18 juin 2011

Dreamgirls : ***

(VF : Dreamgirls)
2006

L'histoire : Effie (Jennifer Hudson) est la 'lead singer' plantureuse à la voix puissante et sensuelle ; Lorrell (Anika Noni Rose) est la brindille naïve, à la voix cristalline ; Deena (Beyoncé Knowles) à la voix suave est le charme personnifié. Ensemble, elles forment les Dreamettes, petit girls-band des années 50 qui s'apprête à connaître la gloire, en commençant par chanter derrière le grand Jimmy Early (Eddie Murphy).
Mon avis : Ce film est tiré de la comédie musicale scénique du même nom, elle-même fortement inspirée de l'histoire de Diana Ross et des Supremes. Deena est l'incarnation romancée de Ross, dont le visage enchanteur, le timbre sexy et l'élégance inimitable détrônent Effie/Florence Ballard, au physique plus ordinaire et à la voix 'soul', beaucoup moins moderne.
C'est une grosse prod : c'est 'formulaic', léché, très 'big clean perfect American show'. Et lorsque les personnages crachent en chanson leur frustration, chaque vibrato est réglé au millimètre.
Le plaisir que vous tirerez de ce film dépendra entièrement de si vous "marchez" ou pas. Si vous aimez les performances vocales, les beaux costumes, si vous acceptez de vous sentir tenu par la main au fil d'une suite de rebondissements prévisibles, vous aurez alors le champ libre pour apprécier les indéniables qualités de Dreamgirls : la beauté irréelle de Beyoncé, l'insolence de Jennifer Hudson, la délicatesse d'Anika Noni Rose… et le pathétique de ces oubliés du show-business, laissés sur le bord de la route à la minute où ils cessent de rapporter de l'argent. Si, ici, elle est mise en scène sans trop de complexes vis-à-vis de la réalité, on touche tout de même à l'histoire vraie de la musique noire au XXème siècle : la difficulté de s'insérer dans les charts mainstream, le vol sans scrupules de chansons par des artistes blancs, la drogue, le sexe, le passage au disco qui écrase les "grandes voix soul" tant aimées quelques années plus tôt…
Si vous vomissez les paillettes et le mélo par les oreilles, alors abstenez-vous. Peut-être aimerez-vous davantage le moins 'fluffy' Cadillac Records, qui s'intéresse non pas à l'histoire de la Motown, mais à celle de Chess Records, maison de disques de Chuck Berry, Etta James et Muddy Waters.
Lovimètre : OK
En bonus : comédie musicale, histoire de la musique
Hottie Alert : Beyoncé, Anika Noni Rose, Jennifer Hudson

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